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Autorité de la concurrence Feu vert au rachat des Volailles Rémi Ramon par LDC

L’Autorité de la concurrence autorise l’acquisition par le groupe LDC des abattoirs détenus par les sociétés Volailles Rémi Ramon et Sofral, situés en Mayenne.

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Dans son communiqué diffusé le 23 mai 2019, l’Autorité de la concurrence estime « possible d’autoriser sans conditions cette opération, qui contribuera à accroître la production de volailles françaises et à réaliser des investissements pour moderniser les élevages et pérenniser l’activité des éleveurs, sans porter atteinte aux intérêts des consommateurs français ». LDC avait annoncé être entré en négociations exclusives avec les volailles Rémi Ramon en novembre dernier.

Deux abattoirs en plus.

Numéro un de la volaille en France, le groupe LDC intervient sur les marchés de la fabrication d’aliments pour volailles, de l’élevage, de la collecte et de l’abattage, ainsi que de la fabrication de viande fraîche et de produits transformés à base de volailles. Il commercialise ses produits sous plusieurs marques comme Maître Coq, Le Gaulois ou encore les Fermiers de Loué.

 

Avec cette opération, LDC met la main sur deux abattoirs supplémentaires appartenant à la société Les Volailles Rémi Ramon et sa filiale la société Sofral, situés à Javron-les-Chapelles et Lassay-les-Châteaux et en Mayenne. Ces deux entités commercialisent des volailles, en particulier sous le label rouge « Duc de Mayenne », auprès de différents canaux de distribution en France.

 

L’Autorité de la concurrence estime que « les éleveurs ne verront pas leurs conditions commerciales se dégrader ». Elle a « considéré que les caractéristiques et le fonctionnement des marchés avicoles, en particulier au stade de l’abattage de poulets et de dindes, exercent une contrainte sur le comportement concurrentiel de la nouvelle entité dans les zones concernées ».

Les éleveurs peu impactés

Ce rachat « supprime [pourtant] la principale alternative pour l’abattage de leurs volailles dans les zones de collecte des abattoirs Rémi Ramon et Sofral », principalement en Mayenne. Mais l’Autorité de la concurrence argumente que « cette nouvelle situation ne devrait pas conduire à dégrader les conditions commerciales proposées par le groupe LDC aux éleveurs ».

 

« Ces derniers sont en effet principalement regroupés dans des OP (organisations de producteurs) interdépartementales, dont les éleveurs mayennais ne représentent qu’une minorité de leurs adhérents. Or ce sont ces OP qui négocient déjà un prix unique pour l’ensemble de leurs adhérents, quelle que soit leur localisation géographique. »

 

« Cette analyse a été confirmée par la majorité des éleveurs et des OP interrogés dans le cadre de la consultation (test de marché) réalisée dans le cadre de l’instruction : ces fournisseurs estiment que l’opération n’aura pas d’effet sensible sur leur activité et les relations commerciales entretenues entre les OP et le groupe LDC. »

 

L’Autorité de la concurrence précise que sa décision « s’inscrit dans le prolongement de [celle] prise […] en 2015, qui a permis la création d’une interprofession […] de la volaille ». Et qu’elle autorise ce rachat, « en dépit de parts de marché parfois très élevées [de LDC], dès lors que l’opération, qui permet au groupe de gagner en compétitivité, ne porte pas atteinte à la situation des éleveurs et aux consommateurs ».

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